Le Tigre du Pacifique 1.

Publié le par nicolas

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Les îles de l’Océan Pacifique. Décors paradisiaques, montagnes luxuriantes, lagons transparents, mer d’émeraude… Un paradis sur terre. L’endroit idéal pour y passer des vacances de rêve. Mais cette sérénité est brutalement perturbée par la disparition mystérieuse de plusieurs touristes. Des adeptes de sports nautiques et quelques bateaux ne reviennent jamais du grand large. Un cadavre déchiqueté découvert par des pêcheurs interrompt brusquement le calme estival de toutes les stations balnéaires. Plus de doute, un requin tueur est l’auteur de ce carnage, sans doute lié aux autres disparitions. Mais la police et les autorités locales ont tout intérêt à considérer cette attaque comme un accident isolé. En Polynésie française, les requins ne font jamais de victimes humaines… Si cela est vrai, une jeune femme intrépide et déterminée va braver toutes les lois pour découvrir la vérité. Sa sœur, monitrice de plongée, a disparu en mer et n’a jamais été retrouvé. Elle croit en l’existence d’un requin monstrueux et va mettre tout en œuvre pour le retrouver et l’anéantir. Pendant ce temps, prés d’un îlot isolé, le requin frappe de nouveau, plongeant une famille entière dans un véritable cauchemar, une descente aux enfers où chacun dévoilera ses faiblesses et ses lâchetés. Devant l’horreur et la mort qui les guette, les masques tombent, les natures se dévoilent, encore plus viles et sournoises que les attaques meurtrières d’un grand requin tigre.

Quand le paradis devient un enfer.

 

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C'est une splendide matinée, avec un ciel limpide dans lequel quelques nuages forment de petites colonnes moelleuses d'un blanc aveuglant. Le Zodiac avance doucement et fend la mer d’émeraude. Ici, le lagon est d'un vert transparent, dévoilant tous les fonds marins. Mais c'est tout de même avec prudence que le bateau manoeuvre parmi les atolls et motu ( îlots de sable corallien) où les récifs guettent sournoisement à fleur d'eau.

Enfin, sans accroc, le Zodiac sort du lagon, traverse le large chenal qui coupe la barrière de coraux. De vives bourrasques viennent foncer le vert clair de l'eau et crêter de blanc les vagues. Atteignant le large, le bateau est légèrement agité par une mer plus houleuse. Les vagues scintillent sous le soleil brûlant et l’homme penché en avant semble fasciné par cette eau translucide. Il est comme bercé par le doux clapotis des vagues qui prennent des reflets dorés. Ebloui, il met sa main en auvent sur ses yeux pour les protéger du soleil ardent, continuant à scruter l’horizon avec acuité. Un moment, il croit voir une lueur lancer un éclair sur l’eau, mais ce n’est qu’un petit poisson argenté qui traverse une crête d’écume. L’homme esquisse un sourire. Peu importe, il a tout son temps. C’est vraiment une journée magnifique, avec une légère brise du sud-est qui dilue de temps en temps un peu de fraîcheur. Sans cela, le temps serait lourd et accablant, presque intolérable. Un temps de paresse et de léthargie, à se dorer au soleil. Ce qui n’est pas dans les habitudes de l’homme, quel que soit le climat. Il privilégie toujours l’action à l’oisiveté. La plongée sous-marine est l'une de ses passions favorites depuis sa plus tendre enfance. Il frémit de volupté à l’idée de s’y consacrer de nouveau dans un tel cadre onirique. Bientôt, il évoluerait avec aisance et plaisir dans un véritable aquarium grandeur nature, un festival de couleurs chatoyantes où les plus beaux poissons exposeraient leur couleurs contrastées dans le plus beau paysage sous-marin. Il lui tarde d’être dans l’eau, nageant dans les fonds bleus de l’Océan Pacifique. Il est déjà en tenue, excepté le masque et les bouteilles qui sont encore dans la caisse, à l’avant sous la bâche.

Soudain, il lui semble voir une tâche d’un marron-vert qui s’étend vers la droite. Il se redresse et s’exclame précipitamment :

Là, à tribord !

Il jette en même temps un bref coup d’œil au sonar qui indique que le fond grimpe rapidement.

Le moteur de soixante chevaux rugit dans un grondement puissant. Immédiatement, le zodiac semble décoller et oblique directement dans la direction désignée. L'objectif est atteint. Le zodiac ralentit progressivement, passant juste au-dessus du corail qui forme un plateau à un mètre de la surface. Un peu plus loin se distinguent des vaguelettes qui forment de l’écume blanchâtre, là où le corail remonte pour effleurer la surface de l’eau. L’homme se retourne, souriant de toutes ses dents, et observe sa compagne avec triomphe :

C’est ici ! Vite, jette l’ancre, ma poupée ! ordonne t- il avec entrain.

Elle obéit en silence. Il continue de la fixer avec gaieté, dans l’attente d’une réaction ou d’une parole encourageante. Alors il en rajoute :

Le comte Suso Lombardo ne se trompe jamais. N’oubliez pas que mes ancêtres étaient de redoutables corsaires et qu’ils parcouraient toutes les mers du monde entier. L’océan Pacifique n’avait aucun secret pour eux, comme rien ni personne ne peut avoir de secret pour moi.

Il omet de préciser surtout qu'il tient ses informations d'un pêcheur du coin avec qui il a partagé la nuit dernière une cuite mémorable. Par contre, il n'oublie pas d'appuyer sa fanfaronnade d’un rire puissant. Sans oublier, surtout, d’accentuer son accent italien, ce ton chantant qui se marie si divinement avec son charme latino. Mais elle se contente de lui jeter un regard indifférent, lui tournant aussitôt le dos. Après avoir stoppé le moteur, elle passe à l’avant, ouvrant la caisse pour y sortir le nécessaire de plongée. L’homme esquisse un sourire contraint et hausse les épaules avec fatalité. Elle ne lui résisterait pas longtemps, c’était une question de jours. Alors qu’elle se retourne, lui jetant à peine un regard, il commence à enfiler ses palmes, s’arrangeant pour grossir ses bras, crispant ses muscles noueux et jouant de tous les effets possibles et inimaginables pour les mettre en valeur. Il a une silhouette impressionnante et des mensurations dignes d’un haltérophile. Ses muscles font l’objet d’un entretien quotidien dans les salles de sport des plus grands hôtels de luxe qu’il côtoie régulièrement. Un bronzage soigneusement entretenu ajoute du piquant et de l’exotisme à son corps sculpté dans de l’ébène. Alors, avec un tel physique, comment une femme pourrait-elle lui résister ? Son compte en banque et sa notoriété finissaient de les faire tomber comme des mouches, et celle-ci ne dérogerait pas à la règle. Comme toutes femmes, elle devait aimer les bonnes choses. Et, pour lui, les bonnes choses se résument à des destinations de rêve, à des hôtels grandioses, des palaces, des voitures de sport, des bijoux clinquants déconseillés aux amateurs d’anonymat. Et la liste peut être plus longue… Rien, en fait, n’appelle chez lui à la discrétion, tous les signes extérieurs de richesse sont bons à exposer avec une disproportion presque indécente. Et alors ? Il est riche, puissant, beau gosse, quoi de plus naturel que de dévoiler sa réussite à la face du monde. Il n’en a pas honte, bien au contraire. La modestie ne fait pas partie de son vocabulaire, un adjectif qu’il laisse aux imbéciles, ceux qui ne réalisent pas leur chance de faire partie d’une élite.

Sa prédisposition naturelle à se faire remarquer est proportionnelle à son égo démesuré et cela lui va très bien ainsi. Il s’en régale. Joue et abuse de ce don naturel. Voix de ténor, rire tonitruant, excentrique et volubile, il aime que l’on se souvienne de lui partout où il passe, un être au dessus du commun des mortels. Il use de ce même charme avec cette délicieuse créature de rêve dont il a loué les services pour une semaine, certain qu’elle finirait par succomber. Qui était-elle d’ailleurs pour lui résister ? Une simple monitrice de plongée qui devait s’ennuyer ferme sur son île. Une femme de condition modeste à la vie terne et ennuyeuse. Dans cette triste monotonie, il est un rayon de soleil, une tornade piquante et vivifiante qui l’emporterait dans des contrées inconnues, dans une folle évasion. Elle est mariée, et alors ? Il n’est pas jaloux et il n’a aucun scrupule. Elle a un gosse, et alors ? C’est son problème, pas le sien. A elle de se débattre ensuite avec ses problèmes de conscience… Lui, tout ce qu’il désire, c’est ajouter cette beauté exotique à son trophée de chasse. Une silhouette provocante moulée à la perfection dans un maillot de bain une pièce. Un dos musclé et des épaules couleur de cuivre, aux reflets dorés. Deux petits seins agressifs qui pointent sous le tissu, appelant les caresses. Voilà tout ce qu’il voit et ce qui l’intéresse vraiment. Elle est mignonne et appétissante, basta ! Seule ombre au tableau : sa taille. Elle est vraiment très petite, mais si admirablement proportionnée. Il s’en contentera… Et, lors de leurs ébats enfiévrés, elle n’en paraîtra que plus fragile et délicate, ce qui flattera son égo, accentuant son sentiment de puissance. Elle deviendra alors sa petite chose dont il ferait ce qu’il voudrait, selon ses caprices… Et il la punirait à sa façon de lui avoir résisté si longtemps… Quelle idiote ! Pourquoi repousser ce qui était inévitable. Son air à la fois distant et glacial ne trompe personne, surtout pas lui, un grand collectionneur de femmes. "  De la glace qui ne demande qu’à fondre " pense t-il avec volupté. Pour conquérir ce genre de femme, il faut la surprendre, briser la monotonie de sa pauvre existence. Aussi, entièrement équipé, les deux bouteilles sur le dos qu'elle vient de lui fixer, il lui adresse un petit signe de la main.

Tchao… dit-il simplement avec ironie.

Il sourit bêtement, l'embout lui déformant la bouche. Puis il se laisse tomber à la renverse, crevant la surface de l’eau dans une grosse éclaboussure.

-  C’est pas vrai, quel crétin ! explose la femme en se penchant par-dessus le boudin.

Trop tard, l’homme s’enfonce tranquillement dans les bas-fonds. Cet idiot ignore les bases élémentaires de sécurité, à savoir ne jamais partir seul. Vite, elle enfile sa combinaison, la cagoule en Néopréne, la ceinture de plomb et son poignard, et elle va ramasser son masque au moment même où une secousse lui faire perdre l’équilibre. De justesse, elle évite de basculer en arrière. Bon sang, c’était quoi ce truc ? C’est comme si le zodiac avait heurté quelque chose. Elle tourne vite la tête, fixant la surface de l’eau. Rien. Elle a jeté l’ancre à huit mètres de fond, à proximité du récif de coraux. Aucun courant, le bateau ne s’est pas déplacé. Elle secoue la tête avec incompréhension. Puis, brusquement, croit comprendre. C’est ce prétentieux de touriste italien qui lui fait une farce, se glissant sous le bateau pour le secouer. Qu’est-ce qui lui a foutu un abruti pareil comme client exclusif pendant une semaine ? Il paie rubis sur ongle, certes, mais cela ne lui donne pas tous les droits. Sous prétexte d’être riche et assez beau gosse, il se croit tout permis, avançant en terrain conquis ! Comme s’il était le prince charmant que toutes les femmes attendaient avec fébrilité ! Christelle, elle, est une femme heureuse. Mariée, mère d’un adorable garçon de trois ans et toujours follement éprise de son mari, elle n’attend plus rien de la vie, ayant déjà réalisé son rêve de devenir monitrice. Alors, des dragueurs de cette sorte, imbus de leur personne, elle en fréquente régulièrement et doit jouer de diplomatie pour repousser leurs avances sans trop les vexer… Sauf que cet italien en tient une couche dans le genre lourd et obtus ! Sa patience est à bout ! Elle se lève, se dressant de l’autre côté du bateau pour apercevoir quelque chose. Toujours rien. Cet idiot, fier de sa bêtise, est reparti sans aucun doute plus loin… Elle hoche la tête avec dépit lorsqu’une ombre gigantesque file sous le bateau, attirant son regard. Ses yeux s'agrandissent avec incrédulité en suivant la silhouette imposante. Une forme effleure la coque, un long corps souple et puissant qui ondule nerveusement. D’instinct, elle bondit en arrière, s’accroupissant au milieu du Zodiac. Elle a suffisamment d’expérience pour avoir reconnu brièvement des rayures sur le dessus du squale. Un requin tigre ! Le plus dangereux et le plus féroce de tous, bien plus redoutable que le requin blanc. Rapidité, puissance, voracité, il est le responsable de la plupart des attaques mortelles contre l'homme.

Elle en a déjà croisé un ou deux, sans aucun incident. Ceux-là étaient bien plus petits. Rien à voir avec les six ou sept mètres de longueur de ce monstre ! Jamais elle n’avait imaginé qu’il puisse en exister un de si immense. Malgré elle , Christelle pousse un petit cri de terreur alors que l’embarcation s’agite sous les remous que le squale provoque à proximité. Le Zodiac tangue dangereusement au milieu d'une eau en tumulte. Cette agitation ne présage rien de bon. Et le calme qui s’ensuit est encore plus effrayant et déstabilisant. Ne pas savoir où se trouve le requin est d’autant plus oppressant qu’elle pense soudain à son client, cet abruti d’italien. Bon sang, celui-ci offre une proie idéale pour le squale, d’autant plus qu’il ignore sans doute la terrible menace qui pèse sur lui. S’il devait lui arriver quelque chose, elle ne se le pardonnerait jamais. Et elle pourrait dire adieu à sa licence. Non, elle ne pouvait se le permettre. Elle en avait trop bavé pour obtenir son diplôme d’état et trouver un job comme monitrice, et c’est pas un foutu requin qui allait lui pourrir la vie. Alors, doucement, elle se force à bouger, avançant sur les genoux vers l’avant. Dans la caisse se trouve une fusée de détresse et un fusil harpon qui lui seraient d’une utilité précieuse si la situation venait à s’aggraver. Elle allait presque atteindre son but lorsqu’elle se sent brutalement projetée en l’air par une force invisible. L’impact lui fait perdre son souffle et son vol semble durer une éternité. Comme un pantin désarticulé, elle se sent tomber en chute libre, frappant la surface de l’eau avec fracas, au centre du sillage bouillonnant que venait de laisser le requin en disparaissant dans une vaste gerbe d’écume. A quelques mètres d’elle, le Zodiac vient de retomber lui aussi, se fracassant dans une explosion assourdissante. L’onde de choc traversant l’eau la frappe comme un poing invisible. Le Zodiac n’a pas supporté l’impact, ses boudins gonflables se crevant bruyamment. Eclatant en mille morceaux, le bateau n’est plus que débris épars sur la mer. Ce qui ne peut flotter est avaler par la mer. Le moteur entraîne au fond les lambeaux du pneumatique déchiqueté.

Après, il y’ a un silence pesant, inquiétant, maintenant que le bruit de l’impact et de l’explosion viennent de mourir dans l’Océan Pacifique.

Christelle, la tête hors de l’eau, prend garde de ne pas avaler de l’eau malgré la panique qui la submerge. La situation est suffisamment critique sans qu’elle l’aggrave en buvant la tasse et se noyant bêtement. Nerveusement, elle pivote sur elle-même, cherchant le requin des yeux. Aucun aileron à

l’horizon, ce qui n’est pas pour la rassurer. L’idée qu’il puisse roder sous elle, tel un monstre à l’affût, est une possibilité encore plus effrayante. Son premier réflexe est de ne plus bouger ses jambes. Les agiter est une véritable invitation pour le prédateur. Elle doit rester immobile, éviter d’attirer l’attention du requin par des gestes désordonnés. Sur sa gauche, le plateau corallien qui effleure la surface lui offre un sanctuaire salutaire. A une quinzaine de mètres, il lui suffirait de quelques brasses pour l’atteindre. Mais, pour l’instant, sa conscience le lui interdit. Sa priorité est de retrouver son client et le mettre à l’abri. Elle prend une profonde inspiration et se décide à mettre la tête sous l’eau, yeux grands ouverts, cherchant à détecter dans les profondeurs de l’Océan la silhouette de son client. Rien. Que des ombres mouvantes qu’il est impossible de reconnaître, des jeux de lumière qui se reflètent sur une vie animale aussi variée qui nombreuse. Elle ressort à peine la tête hors de l’eau lorsqu’elle se sent bousculée par une houle incongrue. Malgré elle, Christelle hurle.

 imagesCA5U2CPLLe requin vient de sauter hors de l’eau à quelques mètres, provoquant une forte houle. Son corps puissant disparaît dans une forte gerbe d’écume, sa queue battant l’eau pour se propulser à une vitesse effrayante.

Une forte vague la soulève, Christelle retombe dans le creux, juste à temps pour apercevoir le sommet de l'aileron repasser encore plus prés.

Cette épreuve est de trop. Une panique irraisonnée la saisit, lui faisant claquer les dents. Ce monstre des profondeurs dépasse les six mètres et elle n’a aucune chance s’il décide de l’attaquer. Son audace à se rapprocher ne fait aucun doute sur ses attentions belliqueuses. Et encore moins son agressivité exceptionnelle, une folie furieuse à glacer le sang du plongeur le plus courageux et expérimenté. La facilité avec laquelle il a renversé son embarcation dépasse l'entendement, un acte surréaliste ! C’est une question de minutes, voir de secondes, avant que la mort ne surgisse brutalement, l’attirant sous l’eau pour la dévorer vivante.

Jamais elle ne s'est sentie si démunie et vulnérable. Devant un tel monstre, elle n'a aucune chance. Un mouvement sous elle brise ses dernières forces. Alors, l’esprit tétanisé, n’obéissant à aucune prudence et bravant toute règle de sécurité, elle se met sur le ventre et part dans un crawl aussi rapide que désordonné. Elle ne pense qu'à sa propre survie. Plus de client, plus de responsabilité.

Elle a si peur qu’elle est incapable de gérer son souffle, suffocant à moitié, sortant la bouche hors de l’eau, ce qui ralentit son allure. Peu importe. Elle continue de nager avec frénésie ; à chaque mouvement, son souffle explose en un grognement haletant, lui faisant avaler de l'eau. Plus elle panique et plus elle a l’impression qu’une forme gigantesque la poursuit, gagnant de vitesse sur elle, prêt à la saisir aux jambes pour les broyer dans une seule bouchée.

Et elle n’a pas tort. Derrière elle, filant comme une fusée, un aileron sort des abysses et glisse à fleur d’eau, se précipitant à sa poursuite. Le squale pousse de toute la force de sa queue puissante, dans un vif élan. Il se rue derrière elle dans une frénésie de mâchoire béante et vorace, la rattrapant rapidement.

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A  SUIVRE...

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M
<br /> <br /> Y'a de quoi paniquer je ne voudrais pas en rencontrer un je suis terrorisée rien qu'a cette idée bravo pour ton récit :) bises, Mona<br /> <br /> <br /> <br />
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